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Liste chronologique des messages
Je viens d'acheter un terrain attenant à ma maison de 1000 m2 (orienté sud-ouest) et je veux en faire un potager. Je veux y faire une allée qui ceinture le terrain à 1,50 m du bord pour faire des plates-bandes tout autour et une allée centrale. J'aimerai que ces allées soient propres et ne demandent pas trop d'entretien dans l'avenir. J'ai pris rendez-vous avec un tracto-pelle et je pense les décaisser et les faire en sable. Est-ce que c'est une bonne idée ? merçi d'avance de vos conseils.

09/11/2007 réponse de : Christophe

Le problème avec le sable et qu'il est très filtrant donc les adventices vont inexorablement repousser soit par le sol soit par les dépôts de terre que vous aller faire en marchand, il reste meuble et vous allez en mettre partout après une rosé ou une gelée, le mieux serai un sable de type "sable à Marquise en granulométrie de 0/4" sur une dizaine de cm de profondeur, il a la falcuté de devenir aussi dur qu'une surface bétonné en peu de temps et reste très esthétique


10/11/2007 réponse de : Françoise

merci du renseignement Christophe. Est-ce qu'il faut mettre une toile perméable dessous (genre géotextile).


11/11/2007 réponse de : Christophe

Cette operation(geotextil ou autre) est obligatoire même pour du sable "normal",bon courage

bonjour, je viens de reçevoir une commande de ifs pour faire une haie, j'ai commané des ifs d'une hauteur de 120,140 cm ils m'ont été livrés en motte, par contre dedans certains on une couleur brune, je dirai pas que tous l'abre est brun mais des couleurs type autonne, pensez vous a une maladies? merci d'avance pour votre aide photos disponible par mail

11/11/2007 réponse de : Christophe

Je ne pense pas à une maladie mais un très mauvais conditionnement, effectuez rapidement un bassinage (1/2 heure de trempage de la motte) des sujets "noirci" puis plantez, si vous avez commander auprès d'un grand groupe porter réclamation car si ils se sont trop dessécher il vont inexorablement mourir, vous pouvez me transmettre une photo pour que je vous confirme

Bonjour, j'ai eu de superbe dahlias cette année (1ère année que jen mets), j'avais mis les tubercules en mars dernier et là avec les premières gelées blanches, le feuillage a noirçi. Est-ce je dois les sortir de terre et les replanter au printemps ou les laisser en place. J'habite dans le centre Bretagne ou l'hiver est parfois rude. Merci de vos conseils

08/11/2007 réponse de : Christophe

Oui vous pouvez sortir vos Dahlias mais rabattez les tiges noircies à 15 cm puis arrachez les souches par temps sec et laisser les bien ressuyer quelques heures sur le sol, rentrez-les dans une cave ou un sous-sol où la température se maintiendra entre 0 et 8° mais attention au degré hydrométrique de ce local car s'il est trop humide, vous risquez la pourriture des souches, s'il est trop sec, le dessèchement des tubercules ! Si votre local ne présente pas ces garanties, vous pouvez les entreposez dans un mélange de tourbe bien sèche.


09/11/2007 réponse de : fred

merçi beaucoup Christophe

Bonjour, je suis allé chercher plusieurs petites remorques de feuilles en sous-bois (hêtre, chataigner, et divers). J'aimerai savoir s'il y a des qualités de feuilles selon les espèces pour faire un "bon compost". Merci par avance de me renseigner.

05/11/2007 réponse de : Christophe

Non, pas de grande importance, évitez toutefois le conifere trop acide

bonjour, quelles sont les précautions à respecter pour changer de place des hortensias ? merci

31/10/2007 réponse de : Christophe

Conservez un maximum de terre autour des racines, ajouter de la terre de bruyère, faite cette opération hors gèle et hors grosse chaleur, voila

bonjour, ma pelouse n'est pas très vieille (4 ans) mais présente depuis l'an dernier des endroits assez moussus. Au printemps, j'ai traité avec de l'anti mousse et j'ai passé le scarificateur. J'aimerais savoir si je dois faire quelque chose cet automne car la mousse est repartie de plus belle et ma pelouse n'a plus belle allure. Merci de vos conseils. Précision peut-être utile : j'habite en Charente-Maritime.

31/10/2007 réponse de : victor

tapez "mousse pelouse" dans la "recherche mots clés" et vous aurez quantités de questions réponses sur ce sujet maintes fois traité.

bonjour Il est souvent precisé que pour faire ses plants a partir de graines , il faut une temperature de 16 a 20 degrés . J'ai une serre , non chauffée , la temperature en fevrier , mars ..(meme toute l'année ) est superieure a 0 , et peut monter en cas de soleil a 20 et plus (dans les periodes froides ) . Est ce une gene pour la pousse du plant , ou cela la ralentie tout simplement merci pour les reponses .

28/10/2007 réponse de : Christophe

effectivement cette température est une moyenne, vous obtiendrez plus de renseignements en précisant le noms du (des) plant(s) que vous souhaitez réaliser (petit truc, prendre la température au sol et non la température ambiante, poser simplement un thermomètres sur la surfaces du sol)


29/10/2007 réponse de :

Je pense aux plants de tomates , aubergines , poivrons , cordialement

Bonjour, Dans le jardin de ma mère il y a un grand carré de muguet depuis très longtemps. Mais avec les années celui ci devient de moins en moins beau, il est sûrement beaucoup trop serré. Quand faut-il le transplanter ? comment procéder ? Que faut-il pour redonner de la force à celui qui va rester ? Je pense que cela doit être a peut près le moment Merci de vos réponses

28/10/2007 réponse de : Christophe

Votre Convallaria majalis (Muguet du 1er mai) à besoin d'aération vous pouvez appliquer une division de touffe (après la floraison donc maintenant sans problèmes, attention pas lors de gelée au sol, plantation en pot possible), ne mettez par d'engrais c'est une plante envahissante, petite méthode si vous voulez créé de nouveaux massifs: lorsque vous sortirez les touffes de terre, vous trouverez trois sortes de griffes: les plus jeunes sont fines et pointues, elles ne fleuriront pas. Les secondes (celles deux ans) sont déjà plus fortes et plus renflées; elles peuvent fleurir, mais ce n'est pas certain, les dernières sont grosses et joufflues elles porteront une hampe florale à coup sûr, ce sont les griffes de deux et trois ans qu'il faut replanter.Attention aux enfants ou animaux domestiques, la plante entière de muguet est très toxique!

bonsoir j'ai dans mon jardin un jeune mirabellier il a donné des fruits cette année pour la premiere fois mais depuis une semaine il vient de perdre toutes ses feuilles est normal ?? je pense que c'est un peu en avance quelqu'un peut il me renseigner d'avance merci

05/09/2007 réponse de : Christophe

Le Prunus x domestica (Prunier mirabelle), est à cause de se temps pluvieux d'été un peu précoce, néanmoins un traitement cryptogamique (champignons) préventif serait un bien. Si il est jeune un problème vient peu être du sol, il à fait une mise à fruit qui la fortement épuisé et il n'a pas réussi à puisez à nouveau des éléments nutritifs (pensez à l'engrais et évitez les traitement herbicides proches)


24/10/2007 réponse de : PATOU

tout dépend d'abord de la région ,

Dois-je rentrer mon bougainvillier pour l'hiver ou simplement le protéger et le placer dans un endroit un peu abrité? Quelle température peut-il supporter? Merci pour les conseils. A bientôt.

23/10/2007 réponse de : Christophe

Le bougainvillier est un petit arbuste grimpant qui ne tient en extérieur que si il n'y a aucun risque de gel. Il peu résister jusqu'à -5°c (endroit non venteux bien sur)

J'ai un jasmin dans un grand pot depuis 4 ans, il a fleuri la 1ere année, depuis il pousse en feuilles mais sans fleur, pourtant je le nettoie chaque année, j'enlève les feuilles fanées, il est dehors à l'abri, soutenu par un tuteur en croix. Que dois-je faire pour qu'il fleurisse? LES FEUILLES SONT BIEN VERTES ET BELLES .

23/10/2007 réponse de : Christophe

Votre jasmin a t-il une terre légère suffisamment bien drainée, une bonne méthode le rempotage, vous disposerez une bonne couche de billes d'argiles au fond du pot puis un bon substrat composé de terreau type plantes fleuries pour deux tiers et un tiers de sable. Le mieux sera de le rempoter tout les 2 ans, pour à la fois adapter votre pot à la croissance et apporter un bon terreau.

Cette année, sur ma terrasse, j'ai constaté à mon grand désarroi que certains arbustes (rosiers, groseiller, framboisier, forsythia, photinia, chèvrefeuille et même le lilas, le basilic, le mesclun...) voient leurs feuilles réduites en dentelles, quand il ne reste pas que les nervures. On m'a parlé des larves de tenthrèdes, qui sont je crois des petites chenilles. J'ai bien regardé, il n'y a aucune bestiole, si petite soit-elle visible à l'oeil nu, pas la moindre petite chenille. C'est vraiment dévastateur. j'ai essayé de mettre des insecticides (Decis), de tailler : rien à faire, les feuilles repoussent et sont à nouveau détruites. Que faire ?

23/10/2007 réponse de : Christophe

Il s'agit bien d'un insecte aucun champignons ou virus ne provoquent de tel dégât, essayer de débusquer l'insecte même à la loupe si il faut puis opérer avec un traitement adapté

Bonjour j'ai des poiriers qui sont malades de la tavelure. Est-ce qu'il y a un traitement à faire maintenant à la chute des feuilles ? merci d'avance.

20/10/2007 réponse de : bertrand serre

oui il faubra faire un traitement d'hiver ,puis de printemps pour assaini les arbres tu peux aussi passer de la chaux eteinte pour assainir les ecorces des fruitiers et ceci jusqu'à la naissance des branches charpentières salut

est-ce qu'on peut encore semer de la mâche maintenant ?

16/10/2007 réponse de : victor

c'est un peu tard mais il fait doux et ça devrait encore lever mais dépèchez-vous.

c'est la première année que je fais des topinambours et ils sont déjà beaux. Est-ce que peux les arracher et les récolter maintenant ?

15/10/2007 réponse de : victor

je ne sais dans quelle région vous êtes mais içi chez moi en Bretagne, ils sont en fleur et c'est beau. Ce serait dommage de les couper maintenant, attendez mi-novembre. Laissez-les en pleine terre et vous pourrez les récolter au fur et à mesure des besoins, de novembre à avril. Si vous les arrachez, ils vont se déssécher et vous ne pourrez pas les conserver.

Gilles Clément parle de l'arboretum de Melle.où il met en pratique ses idées, pour ceux qui s'en souviennent nous y étions allés visiter l'arboretum.
http://www.telerama.fr/monde/20411-
il_est_illusoire_de_penser_qu_on_va_resoudre_la_crise_ecologique_sans_changer_de_systeme_economique.php
?Il est illusoire de penser qu'on va résoudre la crise écologique sans changer de système économique.?
Publié le dimanche 7 octobre 2007 à 14h00 | LE MONDE BOUGE
Il ne veut pas d'un Grenelle de l'environnement mais une révolution ! Pour le jardinier écrivain, ce n'est pas en bricolant des réformes que l'on sauvera la planète. Rudy Waks pour Télérama
Ne lui dites surtout pas qu'il est courageux. Gilles Clément vous réplique qu'il est « juste un artiste, libre de donner son opinion » . Son opinion, il l'a dite haut et fort le 7 mai dernier, au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy : ce jour-là, le jardinier-poète-voyageur, créateur du parc André-Citroën ou du jardin du musée du Quai Branly, annonçait qu'il rompait tous ses contrats avec l'Etat. Motif : dénoncer « un projet de société qui nous engage tous dans la destruction de la planète ». Sacrément radical dans un paysage français plutôt assoupiƒ Cinq mois plus tard, en plein Grenelle de l'environnement, vaste négociation initiée par les associations écologiques et orchestrée par le gouvernement, Gilles Clément persiste et signe.
Aujourd'hui, où en êtes-vous ?
Les agissements du gouvernement n'ont fait que renforcer ma position. Nous sommes face à un projet ultralibéral qui favorise la santé des entreprises plutôt que la santé humaine, mené par un président ouvertement fasciné par le modèle américain. Le modèle même qui menace le plus la vie, la diversité, la société, la démocratie sur la planète.
Nous savons très bien où cela nous mène, ce serait de la mauvaise foi de prétendre le contraire : il suffit de voir comment les Américains vivent, comment on les précarise tout en laissant entendre qu'il n'y a pas de chômage. Nicolas Sarkozy a clairement porté ce message devant les Français, qui l'ont entendu et se sont prononcés en sa faveur. Ainsi va la démocratie. Mais, en ce qui me concerne, je ne veux plus cautionner ce système, qui dévaste notre planète et détruit des populations entières. Et je considère qu'agir avec le gouvernement, de manière directe ou indirecte, c'est de la collaboration. Alors j'organise ma résistance, à ma façon.
Vous y allez fort !
Je reprends les mots de la guerre car j'estime que la situation est aussi grave. Voire plus, dans la mesure où le désastre écologique et social atteint aujourd'hui des dimensions planétaires, alors que la dernière guerre mondiale, elle, est restée localisée. Entendons-nous bien : il ne s'agit pas d'une position de résistance à Nicolas Sarkozy lui-même, mais à ce capitalisme financier qui nous broie peu à peu. Et qui pollue l'eau, détruit la diversité et la vie.
Je pense par exemple à cette invention monstrueuse qu'est la mise en Bourse du droit à polluer. Et qui permet à une entreprise, quand elle a trop pollué, d'acheter à une autre entreprise, moins polluante, un droit à polluer. L'an dernier, comme l'hiver a été doux, les industries émettrices de CO2 ont beaucoup moins consommé d'énergie. Elles ont moins pollué, et ont donc moins acheté de droits à polluer, si bien que les actions en Bourse ont chuté et que les actionnaires sont mécontents. Conclusion : pour gagner de l'argent, il faut polluer ! Je trouve gravissime que notre société ait pu en arriver là.
Vous ne croyez pas au Grenelle de l'environnement ?
Cela fait partie de la grande tricherie. Nicolas Sarkozy va parvenir à faire exactement ce qu'il veut, en ayant obtenu l'assentiment des ONG et des syndicats, auxquels il aura promis beaucoup de chosesƒ qu'il ne tiendra pas. Je ne pense pas qu'il s'agisse de sa part d'une prise de position en toute conscience. Pas question pour lui de revenir sur notre mode de vie, d'abandonner notre logique boursière, nos 4x4 et notre égoïsme.
Or il est illusoire de penser qu'on va résoudre cette crise écologique sans changer de système économique. Le capitalisme financier est fondamentalement destructeur. Et il n'a même pas besoin de la démocratie pour exister, la Chine en fait la preuve ! Tant qu'on n'aura pas changé ces fondamentaux, on n'avancera pas. Tout le reste sera de la poudre aux yeux, avec quelques résultats, habiles et ultra médiatisés. De petites concessions, comme diminuer la vitesse de circulation des voitures ou faire couler moins d'eau sous la douche.
Bref, un écologisme mondain qui permet de cautionner le système. Et qui refuse de débattre des vraies questions, comme l'aménagement du territoire, la remise en question de la voiture et des systèmes de circulation. Le symbole le plus frappant, ce sont les biocarburants, présentés comme une solution, alors qu'il s'agit d'une aberration écologique. Leur culture exige d'immenses surfaces qui viennent en destruction absolue de la diversité. Il faut les engraisser avec des tonnes de pesticides et d'eau. Et, au final, ils polluent à peine moins que les carburants traditionnels. En réalité, ils n'ont pour but que de maintenir l'activité de quelques lobbies, automobiles en particulier.
Ne sous-estimez-vous pas les ONG, les syndicats et l'opinion publique aussi, dont la sensibilité environnementale est de plus en plus aiguë ?
Quelque chose va forcément sortir de ce Grenelle, il y va de la crédibilité de ce gouvernement. Mais cela se serait fait dans tous les cas ! Toutes les mesures dont on parle aujourd'hui auraient été adoptées, tôt ou tard, sous la pression de l'Europe. Au mieux, nous allons rattraper notre retard sur nos voisins européens.
C'est un premier pas, non ?
Certes, mais je regrette qu'on y aille comme ça, par petits bouts. Alors qu'il y a de quoi construire une vraie politique, avec un projet économique cohérent, sur l'environnement et la société. Or personne n'en parle, à l'exception des Verts et, dans une moindre mesure, de José Bové. Peut-être est-ce trop tôt dans l'histoire de la France ? Le problème est que ça risque d'être trop tard pour la planète.
C'est plutôt inédit d'entendre un paysagiste prendre des positions politiques ?
Depuis trente ans, on me dit : « C'est bien ce que vous faites, ces beaux jardinsƒ » Mais, pour moi, être jardinier a toujours eu une dimension politique, même si c'est la première fois que je l'affirme aussi nettement. Il faut en revenir à l'étymologie du mot « jardin », qui vient de « Garten », autrement dit un enclos dans lequel on protège le meilleur. Le meilleur des plantes. Le meilleur de l'espace, de la lumière, de l'art de vivre. Le meilleur de la pensée : c'est un lieu de méditation, de discussion. Ce « meilleur » a été protégé, valorisé, scénographié à travers les siècles de façons extrêmement variées. A un moment donné, on a estimé qu'il fallait mettre en valeur l'eau : c'est le cas des jardins hispano-mauresques, depuis la Perse jusqu'à Grenade au XVe siècle. Mais il y a aussi le jardin classique, au XVIIIe siècle, qui met en scène l'horizon et où il est question de domination, de maîtrise totale de l'environnement. Ou le jardin romantique, au XIXe siècle, qui magnifie la nature en l'idéalisant et l'encadre comme un tableau.
Aujourd'hui, quel est notre « meilleur » ? La diversité et la vie, dans sa fragilité. Nous voilà brutalement conscients de la finitude écologique de la planète. C'est donc ça, le jardin : protéger la vie, l'exploiter — car on y est obligés —, mais sans la détruire. C'était tout le message du « jardin planétaire », que j'ai exposé à la Villette en 1999.
Vous avez récemment imaginé un « jardin politique », un jardin d'orties. Qu'entendez-vous par là ? Je l'ai conçu dans un contexte particulier, juste après les élections, en juin 2007, dans le cadre d'une biennale artistique consacrée à la « sagesse du jardinier », à Melle, dans les Deux-Sèvres. Une ville très étrange, dirigée pendant des années par un maire remarquable qui a planté un arboretum unique en France : des rues, une ancienne voie ferrée ont été transformées en promenades et truffées d'arbres rares.
J'ai décidé d'y faire un jardin à double thématique. Un jardin d'eau d'une part, où l'eau est purifiée par les plantes, pour pointer que partout en France, mais spécialement dans les Deux-Sèvres et en Bretagne, l'eau est totalement polluée par les traitements agricoles, industriels et domestiques. Et un jardin d'orties également, où l'on fabrique du purin d'orties, un soin curatif pour les plantes, que l'on distribue gratuitement tous les vendredis. Ce qui est totalement illégal. Car nous sommes sous le coup d'une loi inique, selon laquelle il est interdit d'utiliser des produits « non homologués », autrement dit tous ceux qui se vendent sous l'appellation « bio » ou sur les petits marchés. A moins d'une autorisation, qu'il faut payer 25 000 euros, ce que ne peuvent pas faire les artisans. Si on passe outre, si on commercialise le purin d'orties ou qu'on publie des livres sur le sujet — comme l'éditeur Bernard Bertrand —, on risque 25 000 euros d'amende et deux ans de prison (1) ! C'est encore un exemple de cette politique française qui vise à favoriser les grands lobbies et à interdire le petit artisanat, sur un marché du bio de plus en plus convoité par les grandes firmes.
D'où vient cette radicalité ?
La nature et le jardinage m'ont appris à observer. A constater, par exemple, que les insectes constituent un maillon-clé dans la chaîne du vivant. Et que tuer un insecte revient à tuer le jardinier aussi. Cela a même failli m'arriver en traitant un rosier ! J'étais adolescent, et mon père m'avait demandé de pulvériser un insecticide contre les pucerons : une poudre KB. L'engin m'a explosé à la figure comme un bazooka, la poudre est rentrée dans la blessure et je suis resté dans le coma pendant vingt-quatre heures. Je n'ai plus cessé de me questionner depuis : qu'est-ce donc que ce jardinage-là, sinon une pratique qui sert à faire prospérer une industrie qui n'a rien à voir avec la nature ? On en a chaque jour de nouvelles preuves, comme avec la disparition progressive des abeilles, fragilisées par l'accumulation des produits de traitement, une catastrophe majeure. Mais on refuse encore d'en mesurer la gravité, notamment parce que la France est un des plus gros consommateurs d'insecticides, et que les lobbies ne veulent pas lâcher prise.
Dans vos jardins, l'esthétique passe après le politique ?
La recherche purement esthétisante peut être intéressante. Mais cela reste de l'ornementation. Pour moi, un jardin doit d'abord répondre à une préoccupation de l'époque, illustrer une position de l'homme face à la nature. J'avais d'ailleurs sous-titré mon exposition de la Villette, consacrée au jardin planétaire : « projet politique d'écologie humaniste ». Une manière de dire que nous sommes tous embarqués sur un même équipage, que nous sommes tous liés — micro-organismes, insectes, oiseaux, êtres humainsƒ Et qu'en tant que passagers de la Terre nous sommes obligés d'en devenir les jardiniers. Nous n'avons plus d'autre choix pour nous maintenir en vie que de penser à l'eau potable, à la manière d'obtenir de l'énergie, à la façon de nous nourrir.
Jardiner, c'est une éthique ?
Est jardinier tout être qui prend soin de la vie car il en est tributaire. Quelqu'un qui n'a jamais mis les mains dans la terre peut s'avérer un excellent jardinier planétaire parce qu'il aura tout fait pour protéger la vie, sa diversité et l'équilibre entre les sociétés. Je pense par exemple à Jaime Lerner, urbaniste et maire de Curitiba, au Brésil, une ville passée de 300 000 à 2,3 millions d'habitants en trente ans. Il n'est bien entendu pas jardinier au sens où on l'entend habituellement ! Mais il a imaginé une ville qui s'étend en faisant le moins de dégâts possible, avec des transports en commun quasi gratuits, des circulations en voiture malcommodes, des panneaux de signalisation aux couleurs simples pour que les gens se repèrent même s'ils ne savent pas lireƒ A Curitiba, le tri des déchets se fait sur la base du troc vert : tous les quinze jours, les gens rapportent les produits recyclables qu'ils ont stockés et on leur donne, en poids équivalent, des fruits et légumes du marché, invendus mais frais. Je pourrais aussi parler des faroles del saber, ces petites bibliothèques gratuites en forme de phare qu'il a fait installer en face de chaque école. Des piá, ces maisons où l'on enseigne aux enfants des favelas comment jardiner, recycler, faire du pain, fabriquer des objets à partir de matériaux recyclables... Bref, Lerner gère sa ville comme un jardin, en pensant aux humains et à tout le reste.
Ça vous rend optimiste ?
Cette expérience est bien la preuve que c'est possible dans une grande ville et, qui plus est, dans un pays émergent. Des signes encourageants, il y en a beaucoup en France aussi, à l'échelon individuel ou à celui de ces micro-sociétés que sont les associations. Le problème est que ces énergies sont satellisées, manquent d'argent et ne constituent pas un véritable levierƒ Peut-être le sursaut viendra-t-il alors des jeunes générations ? C'est ce que je me dis parfois quand j'observe mes étudiants de l'Ecole du paysage. Encore faudrait-il leur offrir la formation dont ils ont vraiment besoin aujourd'hui. Comment agir sur les écosystèmes si on ne les connaît pas ? C'est bien d'enseigner la philosophie du paysage, mais il faudrait surtout multiplier les cours fondamentaux de botanique, apprendre les bases du vivant, des plantes, des insectes, des oiseaux !
Au moment où les chercheurs américains brevettent à tous crins (gènes, fragments de plantes, végétaux transgéniques ou classiquesƒ), transformant ainsi le vivant en marchandise, en France on supprime les postes de botanistes et la recherche fondamentale s'étiole. On a fait des pas de géant dans la prise de conscience du réchauffement climatique. Quand prendrons-nous enfin conscience de l'urgence à préserver le vivant ?
Propos recueillis par Weronika Zarachowicz
(1) A la suite d'une forte mobilisation, un amendement voté en décembre 2006 a autorisé à nouveau l'usage du purin d'orties. Mais, en octobre 2007, le décret d'application n'est toujours pas passéƒ laissant les utilisateurs du purin dans l'illégalité.
A VOIR Retrouvez le paysagiste Gilles Clément dans une étonnante création végétale et musicale, avec le pianiste Patrick Scheyder et la comédienne Marie-Christine Barrault, au Théâtre du Lucernaire, à Paris, du 16 novembre au au 18 décembre.

10/10/2007 réponse de : pierre

Merci victor de m'avoir fait lire cette superbe interview et de m'avoir permis de connaître un peu Gilles Clément. Il n'y a rien a jeter la dedans ...


12/10/2007 réponse de : Christophe

J'aime le style de Gilles Clément, sur le jardin de Javel-Citroen (Andre Citroen) nous avons travaillé, a notre examen, à découvrir la symbolique de se jardin, c'est un lieu de promenade que je conseil à tout le monde

Bonjour, je cherche le nom d'une plante qui fait des petites fleurs jaunes. Ses feuilles sont formées d'une trentaine de "petites feuilles". Lorsqu'on les touche, il y a une réaction et les "petites feuilles" se regroupent (mécanisme de défense pour ne pas se faire manger ses "petites feuilles") je crois qu'il y a "pudica" dans le nom latin. Merci d'avance

12/10/2007 réponse de : Christophe

il s'agit d'une espece de Mimosa, le Mimosa pudica (ou sensitive celon region) plus exactement, c'est un arbrisseau rampant. Ce mouvement de repli permet de se protéger des intempéries principalement mais aussi des prédateurs herbivores

Bonjour, Je voudrais réaliser un gabarit pour faire un canard paysagé mais je n'arrive pas à trouver le nom de ces créations pour trouver des conseils sur internet. Si quelqu'un peut m'aider, Merci

05/10/2007 réponse de : Christophe

Il s'agit de l'art topiaire, j'ai tenté une recherche sur votre sujet (canard) mais sans resultats, peu etre aurez-vous plus de chance que moi


09/10/2007 réponse de : SFR35

Merci pour l'info. J'ai recherché en indiquant art topiaire mais aussi sculpture végétale mais je vois des créations comme je recherche mais aucun modèle disponible. J'espère trouver dans les sites créatifs pour enfin réussir à faire mon gabarit moi-même.

Bonjour, j'ai dans mon jardin un groseiller planté il y a 2 ans et il n'a jamais produit.Comment pourrai-je le tailler et quand pour qu'il me produise une ou plusieurs belles grappes l'été prochain? Merci d'avance et félicitations pour votre site, fort utile aux jardiniers amateurs et professionnels! Elodie

09/10/2007 réponse de : Christophe

Une taille sévère des framboisiers est seule à même de garantir pour l'année suivante des tiges vigoureuses et surtout productives. Qu'ils soient remontants ou non, février est le bon mois pour tailler court.

Quand on a eu le mildiou sur des tomates dans une serre,faut-il enlever de la terre(ou du terreau) sur +/-10cm ou bien faire une désinfection du sol et quoi comme désinfection? J'envisage de mettre des racines de chicons dans cette serre