Biner l'ensemble des cultures aussi souvent qu'il convient pour détruire les herbes et maintenir l'humidité superficielle du sol. Veiller aux arrosages, mouiller abondamment les légumes sous serre.
Après binage, pailler un maximum les planches pour éviter l'évaporation et empêcher la pousse des indésirables (paille de céréales, tonte de pelouse séchée préalablement, foin passé à tondeuse...)
Effectuer une série de semis en pépinière sur de petites surfaces : chou-rave qu'on plantera vers le 10 juillet; pissenlit amélioré qu'on repiquera en place dès que les plants auront trois à quatre feuilles; Chou brocoli etc desquels on attendra une production d'hiver; laitues et chicorées qui fourniront leur pomme en automne.
Semer en place dans une planche terreautée, qu'on bassinera deux fois par jour et ombrera au début pour activer la germination : navet de milan rouge, radis rond blanc d'été, cerfeuil.
Repiquer si ce n'est déjà fait, les plants de céleri de mai. Planter les tomates dont on dispose, enterrer les tiges jusqu'à la naissance des premières feuilles. Planter en bordure ou dans une demi-planche les poireaux nécessaires pour l'hiver si l'on juge insuffisante la plantation du mois précédent.
A cette époque de l'année, les chassis vitrés deviennent de plus en plus inutiles, voire même nuisibles à diverses plantes. Dès le mois de juin, supprimer tout vitrage sauf le cas des melons auxquels on donnera de l'air au moment le plus chaud de la journée. Vers le 25 juin on pourra remiser les derniers chassis à melons.
Récolter les artichauts sur les pieds de l'année précédente, les asperges sur les griffes de trois ans au moins, les crottes semées sur couche en mars, les concombres blancs semés sur couche en mars, l'épinard semé en avril, les premiers haricots semés sous chassis, les oignons blancs repiqués en octobre, le persil, les poireaux gros courts plantés en avril, les pois express, les laitues et les romaines.
Eclaircir les fruits partout où ils semblent en trop grand nombre sur les branches sans se montrer trop sévère car diverses causes peuvent encore en faire tomber. Pour les pêches, n'éclaicir définitivement qu'après la formation du noyau, et conserver à ce moment une douzaine de fruits par mètre de branche charpentière dans les formes d'espalier. Chez les pommiers et les poiriers, garder un ou deux fruits maximum par bouquet, supprimer les autres en coupant le pédoncule, huit à dix fruits par mètre de branche sont suffisants si l'on ne veut pas fatiguer l'arbre et obtenir une pousse à bois normale. On reconnait, d'ailleurs, que l'éclaircissage n'a pas été énergique lorsque les bourgeons cessent de s'allonger de bonne heure et se couronnent. Pratiquer la taille en vert des coursonnes de pêcher sur lesquelles les fruits sont tombés prématurément, pincer les bourgeons de remplacement à 20 ou 30 centimètres et ceux qui accompagnent les pêches à deux ou trois feuilles. Surveiller l'apparition du puceron vert, que l'on combattra à la bouillie nicotinée additionnée d'un peu de savon noir pour la rendre plus mouillante.
Pincer les poiriers et les pommiers, palisser les rameaux de prolongement, en se rappelant que chez les arbres en formation la position plus ou moins inclinée des branches constitue un correctif à leur vigueur et permet de rétablir l'équilibre dans la forme. Mettre en sacs les fruits à pépins qui ont la grosseur d'une noix. Palisser les jeunes greffes.